Le fidèle ne trouvera pas le Christ vivant s'il n'entre et ne demeure en son cœur ; et, n'y demeurant pas, il ne pourra l'ouvrir au Seigneur pour qu'il y établisse son Royaume. Le Seigneur Jésus-Christ n'a voulu entrer ni dans sa Ville (Mt, 21, 1-12) ni dans son Temple sans y être accueilli. L'orant répond à cet appel en appelant, et régresse, recule, jusqu'à ce lieu ineffable appelé métaphoriquement "cœur". Il régresse jusqu'à la porte du Paradis, où se trouve Adam exilé. Dans le Paradis de la familiarité divine, il régressera encore jusqu'à la limite où il fut appelé à être : il entrera alors dans l'être et l'existence avec joie et par obéissance à la volonté divine.
La Voie hésychaste
Marc-Antoine Costa de Beauregard
"le souffle de l'esprit", ACTES SUD, 2010
p.32
La Voie hésychaste
Marc-Antoine Costa de Beauregard
"le souffle de l'esprit", ACTES SUD, 2010
p.32